Avenir - 50 ans Union suisse des services de l'emploi - Die Temporärarbeit Schweiz - Le travail temporaire Suisse - Il lavoro temporaneo Svizzeria - temporary work Switzerland - 50 Jahre swissstaffing - 50 ans de swissstaffing  - 50 anni di swissstaffing - 50 years of swissstaffing

Des agents spécialisés dans les gigs? Les artistes mais aussi d’autres personnes actives ont des agents, chargés de négocier et de gérer pour eux leurs contrats d’engagement. Les acteurs de la gig economy pourraient bien avoir besoin de ce genre de fonction afin de résister au monopole des plateformes. Mais qui va s’en charger pour eux?

Les stars, les footballeurs, les écrivains et même les personnalités moins connues en ont: des agents. Pas des agents secrets qui sauvent l'humanité sous les ordres de Sa Majesté, mais de simples prestataires, mandatés pour négocier des contrats et honoraires en échange d'une commission. Pour les indépendants du secteur de la création notamment, cette répartition du travail s'est révélée particulièrement pertinente: car un bon acteur ou un bon tireur n'est pas forcément un bon négociateur. En outre, lorsqu'il est question de soi, on a vite tendance à se surestimer ou à se sous-estimer, tandis qu'un agent a une meilleure vue d'ensemble du marché et parvient ainsi à trouver des conditions réalistes.

Si les transactions correspondantes peuvent facilement atteindre plusieurs dizaines de millions lorsqu'il est question de Cristiano Ronaldo ou de George Clooney, la plupart des contrats se limitent à des chiffres beaucoup plus modestes. Tout comme les personnes qu'ils représentent, les agents espèrent eux aussi dénicher un «gros coup». En attendant, ils se contentent de petites commissions.

Or dans la gig economy, les montants concernés seraient encore bien plus petits. De nombreux acteurs de la gig economy auraient bien besoin d'un agent, car en matière d'honoraires et de conditions, ils dépendent en règle générale intégralement des exploitants de la plateforme correspondante, par exemple Uber ou Airbnb. Évidemment, ces exploitants ont tendance à établir des conditions à leur avantage, plutôt qu'à celui des intervenants qui fournissent les prestations. Si chaque prestataire d'Airbnb négociait son propre contrat avec la plateforme, le bénéfice d'Airbnb pourrait s'en voir sensiblement diminué, alors que les recettes des prestataires augmenteraient. Comme il s'agit dans la plupart des cas de montants individuels assez réduits, le rôle d'agents pourrait très bien être endossé, non pas par des êtres humains, mais au contraire par des services automatisés. Les banques, les conseillers fiscaux ou encore les services de l'emploi sont des candidats potentiels pour le développement de tels services.

Des agents de gigs automatisés risqueraient néanmoins d'avoir des difficultés avec l'une des tâches qui jouent traditionnellement un rôle essentiel chez les agents: la gestion du facteur humain. Car c'est souvent à leurs agents que les artistes confient leurs nouvelles idées ou leurs doléances en tous genres. Et c'est souvent l'écoute dont savent faire preuve les agents qui constitue une grande part de leur talent. Prenez le cas de Jonathan Goldsmith qui, pendant 10 ans a endossé le rôle du «Most Interesting Man in the World» dans des spots de publicité pour la marque de bière «Dos Equis». Lui ne voulait même pas se présenter au casting, tant la file d'attente était longue, et remplie de candidats au look latino qu'il pensait bien plus convaincants que lui, un Juif de 67 ans originaire du Bronx. Mais Barbara, son agent, l'a persuadé au moins de tenter l'expérience. Et on peut dire qu'elle a bien fait: Goldsmith est devenu l'une des effigies les plus connues au monde et Barbara est devenue sa femme.

Retour
Service de l’emploi: swissstaffing.ch/Membres